Petit patrimoine

Un « Petit » patrimoine très particulier a été bien préservé à Saint-Myon.

Four banal, huilerie, lavoir, travail, cabane de vigne ont été sauvegardés, mais aussi ses croix, ses pigeonniers, ses puits couverts, ses anciens bâtiments d’exploitation de la Source Desaix.

Ces constructions anciennes et nombreuses montrent une qualité du bâti sur l’ensemble du village : elles donnent l’identité du paysage en montrant bien le travail fait par la main de l’homme et apportent l’authenticité.

La tonne ou cabinet de vigne du Sener (Est du Puy de Loule)

Tonne de vigne est une construction paysanne que sont les cabanes, annexe de la ferme ou maison de ville. Elle désigne généralement une cabane viticole dans la région de Clermont-Ferrand. Elle permettait le rangement de quelques outils et de s’abriter lors des pauses.

Une des dernières cabanes de vigne qui témoigne que dans un passé pas si lointain notre village était vigneron. Donné par Jean Baptiste et Simone LAURENT, la commune l’a restauré et elle reste un bel exemple d’une sauvegarde agro-culturelle réussie. Près de cet abri il a été planté quelques pieds de vignes. A chaque automne les enfants récoltent le raisin transformé en jus de fruit par nos « anciens ».

Le four banal

Avec le développement des boulangeries l’utilisation des fours ne servent plus que pour des fêtes de village.
De nombreux hameaux les ont conservés, entretenus, restaurés et les allument plusieurs fois par an. On appelle ce four villageois, un four banal.
Banal est une lointaine référence au droit du moyen âge. Les banalités sont les taxes perçues par le seigneur pour l’utilisation obligatoire d’un moulin, d’un four ou d’un pressoir. On ne pouvait faire cuire son pain ailleurs. La raison principale en était la sécurité contre le feu. Ce grand ennemi des temps passés, terrible à des hameaux construits en bois et n’ayant pour l’éteindre que des seaux d’eau apportés de la fontaine.
Dans la pratique le four banal était généralement affermé à des boulangers appelés fourniers qui retenaient pour la consommation du seigneur une partie des miches de pains cuites. On cuisait pour la semaine, la quinzaine, parfois plus, de gros pains chargés de mie sous une croute afin d’assurer la plus longue conservation naturelle possible.
En 1790 la gestion des fours est revenue aux municipalités. Les fours banaux devinrent communaux.

Le four banal de Parret a la particularité d’avoir toujours été vivant. Très endommagé et pour sauvegarder ce patrimoine rural il a pu être restauré en 2011 par l’entreprise de maçonnerie BORDES de St Bonnet près Riom et la métallerie DPJ DE Beauregard-Vendon grâce aux dons du Crédit agricole et au concours financier du conseil départemental.
Les associations  et les habitants continuent donc de cuire les pieds de cochons ou autres plats cuisinés.

Les instruments utilisés :
Les pelles de bois sont au nombre de deux, la plus grande servant à enfourner tourtes ou pots, l’autre les pains longs. Le bec recourbé sert à pousser et ranger les pots, on pouvait y fixer un chiffon qui, humidifié servait à éteindre les braises restantes et à éliminer le maximum de cendres. La fourche en fer à cheval sert à enfourner les pots